• HOMELIE IIème DIMANCHE DE L’AVENT

                                   Année C              

    Ière Lecture : Baruch 5,1-9

    Baruch était disciple et secrétaire de Jérémie au temps de la déportation babylonienne. Son livre est un écrit de la diaspora juive qui invitait à célébrer une liturgie pénitentielle dans le jeûne, et les juifs aimaient lire le livre de Baruch le jour anniversaire de la destruction de Jérusalem ( en 587 et 70).  Dans ce contexte de l’exil à Babylone, le message de Baruch rejoint, à certains points de vue, celui d’Isaïe.  Son message est un poème d’exhortation et de consolation, d’encouragement et de réconfort, car Dieu libérera son peuple qui va faire son retour à Jérusalem. Cette ville sainte va revêtir sa « parure de la gloire de Dieu » et Dieu va lui donner des nouveaux noms significatifs : « Paix-de-la justice » et « Gloire-de-la -piété-envers-Dieu »

    Le Psaume 125 qui a accompagné notre méditation de la première lecture évoque le drame de l’Exil à Babylone et la joie de retrouver le chemin de retour à Sion. La captivité avait tellement duré au point que, le retour ne semblait qu’à un rêve, je dirais même irréalisable. La fin de la captivité et le retour à Sion est, non seulement un événement historique, mais surtout une grâce de la part de Dieu venu libérer son peuple. Raison pour laquelle Israël qualifie sa libération de « merveilles » que le Seigneur fit pour eux.  C’est dans les cris de joie à l’image d’une grande fête que Israël célèbre sa libération.

    IIème Lecture : Philippiens 1,4-6 .8-11

    Dans la deuxième lecture, saint Paul prie pour les Philippiens et demande à Dieu que l’amour leur fasse progresser de plus en plus dans la connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important. Le discernement est un don de Dieu qui nous permet de faire le bien et d’éviter le mal, de distinguer le vrai chemin qui conduit au vrai bonheur éternel du chemin de la perdition. Ainsi, tournés vers le Christ qui vient à notre rencontre, notre discernement nous aide à faire le choix de notre unique nécessaire : accueillir Jésus dans notre vie.

    Evangile : Luc 3,1-6

    L’un des prophètes, je cite Isaïe, (40,3-5) décrit la mission du Baptiste et le contenu de sa prédication. Sa mission est de préparer le chemin du Seigneur en redressant les attitudes intérieures des gens, hommes et femmes de toutes les couches sociales. Jean-Baptiste annonce la venue du salut de Dieu, le salut qui vient d’abord par le pardon des péchés. Et le salut vient en Jésus, car c’est bien lui qui nous libère de la loi du péché et de la mort. Il incite, en effet, ses auditeurs à la conversion pour l’accueillir et, que rien de tortueux ne subsiste dans leur conduite morale. Les ravins, les montagnes, les collines et les chemins rocailleux représentent tout ce qui peut nous empêcher d’aller à la rencontre de celui qui vient vers nous, notre Seigneur Jésus Christ et à la rencontre de nos frères et sœurs qui ont besoin de notre soutien, de notre aide, de notre proximité. Ça pourrait être   l’orgueil ou la mégalomanie, l’injustice, l’indifférence vis -à-vis des nécessiteux, le refus d’offrir ou de recevoir le pardon, le refus de réconciliation avec son prochain ou avec Dieu, l’immoralité sous toutes ses formes, l’endurcissement de cœur à la parole de Dieu, bref l’obstination dans le mal.

    Prions au cours de cette célébration pour notre propre conversion et celle des autres !