• Messe du  Dimanche 20 Mars 2022- autour du souvenir du Père Pierre Fournier


  •                              PELERINAGE de St JULIEN en BEAUCHENE à Notre DAME du LAUS

                                             Fondé par le Père PIERRE FOURNIER (+)

     

    Marche-Pélerinage de St Julien en Beauchêne à Notre Dame du Laus en Avril 2022

     

    Le Père Pierre Fournier est le fondateur du Pèlerinage de St Julien en Beauchêne vers Notre Dame du Laus ; il a voulu commémorer celui de Catherine Vial, jeune épouse de 22 ans gravement handicapée aux 2 jambes, native de St Julien.

    En Septembre 1665, elle se rend en Pèlerinage au Laus, aidée par ses proches. Elle rencontre la bergère Benoite Rencurel, âgée de 18 ans, et pendant la nuit, elle fut guérie miraculeusement.

    Pour remercier Marie, elle a elle-même organisé plusieurs Pèlerinages pieds de son village au Laus.

    Ainsi, pour rendre hommage au Père Pierre Fournier, ce Pèlerinage sera perpétué.

    En cette année 2022, il aura lieu les 3 derniers jours d’Avril les 28,29 et 30 Avril 2022. Ce Pèlerinage, consiste en 3 sorties-journées où chacun apporte son pique-nique pour le repas de midi. Un covoiturage est organisé à partir du parking autour de l’église de Veynes et des Communes alentours.

    Il est possible de ne faire qu’une journée ou deux selon les disponibilités de chacun (toutefois le nombre de Personnes transportées ne doit pas dépasser 12).

    Comment participer au Pèlerinage : S’inscrire au Presbytère de Veynes pour y donner ses coordonnées -Tel 04 92 58 00 92

    Les itinéraires : Départ de La Faurie vers Veynes (10 kms)-étape facile

    La 2° étape : plus longue et plus difficile (23,6 kms- départ de Veynes vers Furmeyer, La Roche et Neffes

    La 3° étape : covoiturage à partir de Veynes puis départ de la marche à Neffes, puis Gap, la colline de St Mens et Notre dame du Laus (soit 20kms, plus facile)

    N.B. 2 chauffeurs supplémentaires seraient nécessaires : inscrivez-vous au Presbytère de Veynes ; Merci

     


  • La Transfiguration : le sommet de la vie publique ! La lumière a jailli ce jour-là de l’homme-Dieu, comme elle avait jailli à Bethléem, lors de sa naissance virginale, comme elle jaillira à Jérusalem, au matin de Pâques ! Trois jours de lumière comme il y eut trois jours de tombeau, comme il y aura trois jours de ténèbres… C’est cette montagne qui est aujourd’hui inondé de l’éclat divin, qui émane du fils de l’homme, qui vient du Père des lumières ! Les trois apôtres en sont enveloppés…

     

    Pierre, à Césarée de Philippe où ils viennent de passer, a confessé le cœur du Credo : « Tu es le Christ le fils du Dieu vivant ! » - « Oui, Pierre, tu dis vrai, sur ta Foi, je bâtirai mon Église ». C’est bien cela la Foi chrétienne, simple dans son exposé, extraordinaire dans son contenu. Elle nous annonce que Dieu s’est fait homme en la personne de Jésus-Christ, qu’il a pris la nature humaine, mais selon une voie de génération qui écarte tout péché dans la chair, tout germe de corruption ; tel fut Adam, le premier homme, en son Principe, telle Ève : immaculés dans leur conception. Dans le Christ, la nature humaine retrouve son identité première ; le Fils du Père est venu lui-même réaliser la Pensée de son Père, qu’il avait en créant l’homme et la femme, au « 7ème jour » du monde. « Je suis né, dira-t-il, et je suis venu dans le monde, pour porter témoignage à la Vérité ». Cette Vérité, il l’incarne avant même de la prêcher. « Cepit facere et docere ». Mais voilà… sera-t-elle reçue ?  Jésus ne leur cache pas l’horrible dénouement qui se prépare : il sera rejeté, bafoué, mis à mort… Terrible scandale pour ceux qui auront mis en Lui leur foi, leur espérance… Il fondra ce jour dramatique sur le petit troupeau, tel l’aigle sur sa proie. « Je frapperai le pasteur et les brebis du troupeau seront dispersées ». Comment alors résister au découragement, comment tenir contre l’assaut du désespoir ? A qui irions-nous Seigneur, si tu n’es plus là ?... Notre foi serait-elle vaine ?...

     

    Prenant alors Pierre, Jacques et Jean, les futures colonnes de l’Église, il les emmène sur la haute montagne pour les combler d’une vision qu’ils n’oublieront jamais : il va dévoiler sa gloire divine, sa victoire prochaine ! Il va leur faire entendre la voix du Père une seconde fois, il va les mettre en présence des deux piliers de l’Ancien Testament : Moïse et Elie. Qui dit mieux ?...  

     

    Son visage devint brillant et son vêtement blanc plus que neige… le voici, comme autrefois Moïse, nimbé de la gloire divine. Cette lumière jaillira bientôt du tombeau et brûlera les fibres de lin du Suaire qui l’enveloppait, témoin véridique et toujours actuel de la Résurrection du Juste. On peut le visiter, le vénérer en la cathédrale de Turin.

     

    Et voici Moïse et Elie… qui attestent de la vérité du Christ. Le ciel descend sur la terre pour conforter l’Église à son point de départ. Ils s’entretiennent avec Jésus, familièrement ; il est des leurs… Elie, lui, n’a pas connu la mort, parti pour le ciel dans un char de feu (2 Rois 2/11) ; Moïse… son corps n’a jamais été retrouvé… Ils sont dans la gloire sous les yeux des Apôtres. De quoi parlent-ils avec le Seigneur ? De son futur « exode », dit le texte, c’est-à-dire de son « départ » qui s’approche, qu’il accomplira depuis Jérusalem, par sa Résurrection et son Ascension, en passant, hélas, par la Croix douloureuse. Bientôt ils seront à nouveau réunis. Qu’ils ne doutent plus les Apôtres et tous amis du Christ ; au final, après le temps de l’épreuve, Dieu le fils triomphera.

     

    Face à cette scène merveilleuse, les trois Apôtres sont ébahis, subjugués… Que leur arrive-t-il ? Ils ne sont pas coutumiers de ces choses, ils sont lourds encore de leur chair exsangue de l’Esprit. Heureusement, la scène ne dure qu’un instant, suffisamment toutefois pour que Pierre ose une parole : « Maître, nous allons faire trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie… » Le divin, la Divinité, il faut la mettre dans son « tabernacle », on ne peut en soutenir la présence sans frémir ; comme au temps où Dieu habita 40 ans avec son peuple au désert, sous la tente de réunion. « Il est si bon d’être ici ! », mais en même temps « ils sont effrayés », précise saint Marc, comme autrefois les Hébreux lorsque la montagne s’allumait d’éclairs et de feu… Face à la Majesté du Très-Haut, qui ne tremblerait ? frêles créatures que nous sommes. Couvrons cette gloire d’un rideau ! Séparons le sacré et le profane, le saint du pécheur ! Bien-être et indignité : deux sentiments qu’éprouvent en ce moment les trois apôtres.

     

    C’est alors qu’un événement plus grand encore survient. Voici qu’une nuée les enveloppe. Trop, c’est trop ! … Vont-ils périr ? Être emportés ?... Et ils entendent la voix du Père, Yahvé lui-même, qui tonne : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances, écoutez-le ». Ils s’aplatissent dans la poussière. Dieu le Père est là ! Il a fait le déplacement rien que pour confirmer la parole de Pierre : « Tu es le fils du Dieu vivant », rien que pour répéter celle qu’il a déjà dite au baptême du Christ : « Tu es mon fils bien-aimé, tu as toute ma complaisance » ; ajoutant cette fois : « Écoutez-le », parce qu’on n’a pas écouté, ou si peu…  D’autant que, depuis le discours sur le Pain de Vie, beaucoup ont fait défection...

     

    Puis, plus rien ; le Père et les deux Saints ont regagné le ciel, la nuée s’est envolée, le calme habituel des sommets a repris son cours paisible. Restent les trois témoins avec le Christ. Quelle émotion ! Quelle théophanie !... Faut-il la faire connaître ?... « Surtout pas ! commande le Christ. Le temps n’est pas venu. Qui comprendrait ? Qui vous croirait ? Mais lorsque je serai ressuscité alors vous pourrez raconter ».

     Car la démonstration de la Vérité sera faite : Jésus aura porté témoignage jusqu’au bout, jusqu’au martyre pour sa filiation divine, lui qui procède d’une génération parfaite.

    Comprendrons-nous le message ?

    Marie-Pierre